Pour avoir lu plusieurs ouvrages de Marc Levy (Sept jours pour une éternité, La prochaine fois, Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites, Le premier jour / La première nuit, Le voleur d’ombres, L’étrange voyage de Monsieur Daldry) et y avoir pris plaisir*, j’avais envie de le relire depuis un long moment déjà.
Son livre intitulé « Un sentiment plus fort que la peur » paru en 2014 figurait donc depuis plusieurs mois sur ma reading list et j’ai enfin trouvé le temps de le dévorer, c’est bien le cas de le dire car l’histoire racontée dans le roman est très prenante.
Que peut bien être ce sentiment plus fort que la peur ? Des idées ?
Est-ce l’amour ? La colère ? Le courage ? La haine ?
Dès les premières lignes, les ingrédients de l’intrigue mystérieuse sont livrés par l’auteur.
Aéroport de Bombay, janvier 1966. Une conversation énigmatique est tenue entre Georges Ashton et Adesh Shamal, qu’il charge d’une commission hautement importante à destination de Genève. Mais le Kanchenjunga, l’avion dans lequel Adesh Shamal embarque, n’arrivera jamais à destination et s’écrase sur le Mont-Blanc.
Mont-Blanc, janvier 2013, soit 47 ans après le crash, on découvre Suzie Baker, l’un des personnages principaux du roman, en expédition en plein hiver sur les hauteurs du Mont-Blanc, accompagnée de son guide, Shamir. Les conditions climatiques ne se prêtent pas à l’ascension de la montagne mais Suzie n’a qu’une idée en tête, arriver au somment du Mont-Blanc, en dépit des mises en garde de Shamir.
Son objectif ? Retrouver l’épave du Kanchenjunga et par la même occasion un document qui rendrait justice à sa famille accusée de haute trahison près de cinq décennies plus tôt. Mais la découverte qu’elle fait ne résout pour autant pas l’énigme, ce qui l’amène à entraîner dans sa quête de la vérité, Andrew Stilman, Reporter renommé du New York Times et presqu’aussi déterminé et jusqu’au-boutiste qu’elle.
Nous voilà embarqués sur les traces de ces deux personnages attachants et hauts en couleur, à travers leur enquête riche en rebondissements, qui réveille des passions et intérêts insoupçonnés et leur vaut d’être traqués par les services secrets américains. Suzie et Andrew devront déjouer les apparences trompeuses, fausses pistes, manipulations et guet-apens, jusqu’au dénouement final de l’intrigue.
J’ai aimé ce roman de Marc Levy qui tient en haleine dès le début du livre notamment à travers l’expérience tragique vécue par Suzie au cœur du Mont-Blanc ; puis par le suspense omniprésent jusqu’à la fin surprenante de l’histoire. J’aurais toutefois aimé une fin plus soignée, qui réponde aux questions et suggestions soulevées par l’auteur lui-même, notamment autour des crashs mystérieux des deux appareils de la compagnie Air India.
Ensuite, la force de caractère des deux personnages principaux ne peut que susciter de l’intérêt et une certaine admiration.
Suzie Baker, outre le fait qu’elle est une manipulatrice hors pair, dotée d’une détermination incroyable et prête à tout pour arriver à ses fins, nous livre une belle leçon de dépassement de soi face à l’adversité et à la nécessité de survivre, lors de son ascension du Mont-Blanc.
Andrew Stilman, dont la quête du sensationnel et du sujet d’un prochain article rend presqu’aussi déterminé que Suzie, tout en sachant faire preuve de réalisme (ce qui n’est pas toujours le cas de Suzie).
En faisant quelques recherches sur le net, j’ai réalisé que le personnage d’Andrew Stilman se trouvait dans un précédent roman de Marc Levy, « Si c’était à refaire ». Alors, peut-être que je vais également rajouter celui-là à ma reading list !
Très bonne lecture à vous et à bientôt pour un nouveau partage !